L’organisation des Douanes Françaises en 2021 s’articule en deux pôles :
La surveillance aéro-maritime :
Avions bimoteurs légers sur 4 bases (Bordeaux, Lorient, Hyères et La Martinique) et 7 hélicoptères biturbine EC135. Deux et 1/2 basés à Hyères et Le Havre (partage du 5ème) et 2 hélicoptères basés à Fort-de-France.
Les missions sont la surveillance maritime des 200 milles nautiques économiques, le guidage des vedettes garde-côtes, les recherches et sauvetages maritimes et aéro-maritimes, surveillance et police de la navigation des navires français et étrangers, police des pêches, recherches et télédétection de la pollution par hydrocarbures, participation aux opérations antipollution, surveillance systématique des frontières maritimes
La surveillance aéroterrestre :
Avions légers monomoteurs à Dijon, Dugny et Toulouse et bimoteurs basés à Dugny et Toulouse et 2 hélicoptères biturbines EC135 basés à Dugny.
Les missions sont le contrôle du trafic aérien en aéroports secondaires, des opérations de travail aérien, des livraisons de carburants et de situation douanières. Participation également à la filature de véhicules ou à des opérations de photographies aériennes, ainsi qu’à construction de relais radio. Parfois étonnement, observation des migrations d’oiseaux ou cétacés à l’appel d’organismes scientifiques.
En 2019, les 9 appareils de la Douane mobilisent 27 pilotes.
Ci après, la liste des bases, un résumé historique et une carte d’implantation
10-Liste-helicos-des-Douanes-2021Dès 1945, les douanes émettent le projet d’une surveillance aérienne pour renforcer leurs actions au sol. Alors que les autres pays d’Europe avaient confié à leurs armées cette nouvelle mission, les Douanes française optèrent pour un service aérien intégré indépendant de la surveillance maritime militaire.
En 1950, l’hélicoptère, alors testé par l’armée, apparait comme l’appareil le plus à même de servir en tous lieux et dans toutes les conditions. La Marine reçoit son 1er Bell 47 en 1951. Les Douanes optent pour la location d’un Hiller 360, appareil biplace, à la société Hélicop-air pour opérer en Méditerranée. Un accident mortel en septembre 1950 mis fin à l’expérience mais ne firent pas baisser les bras aux défenseurs d’un service aérien autonome.
L’arrivée évènementielle de l’Alouette II en 1955 redynamisa le projet au sein des Douanes qui put mettre en place les moyens nécessaires pour, en 1960, louer un appareil à la Marine. L’Alouette II remplissait tous les critères requis et une commande de 2 machines fut lancée en 1961 pour une livraison en juillet 1962. Le Groupement Douanier d’Hélicoptères fut crée en février 1963 avec un effectif d’une dizaine d’hommes.
Les résultats rencontrés en Méditerranées entrainèrent le même scénario en Atlantique mais des tests mirent en défaut les voilures tournantes au niveau sécurité en vol maritime et distances franchissables au profit d’avions bi-moteurs en 1969 et monomoteur en 1970. Les bases de Hyères et Bordeaux furent équipées, puis celle de Lorient en 1971. Les Douanes prirent la responsabilité de la surveillance aérienne par avion de l’ensemble des acteurs du service public en mer. Des brigades de surveillances aéroterrestres furent créées en 1977 à Dijon, Paris-Dugny, puis Toulouse et Pau.
En 1978, une première Alouette II fut remplacée à un Ecureuil, puis une seconde en 1981. Les hélicoptères avaient été conservés pour des missions frontalières principalement terrestres. En 1983, l’arrivée de deux Ecureuils bi-turbines AS355 F1 initie la 1ère brigade de surveillance aéroterrestre par hélicoptère à St Mandrier. Les 2 mono-turbine sont transférés à Pau.
En 1984, en parallèle de la création de la base de Toulouse, création d’une direction centrale à Dugny et de la base de surveillance de la Manche avec deux nouveaux AS355 F1 basés au Havre.
En 1985, l’extension à 200 NM des zones maritimes de la zone économique exclusive (ZEE) nécessite de nouveaux avions. En 1986, perte d’un AS350 à Pau.
En 1987, ouverture d’une base avion aux Antilles en Martinique et mise en place du dispositif de surveillance de pollution maritime POLMAR I (scanner infrarouge et radar latéral embarqué à bord d’un bimoteur F406). En 1988, perfectionnement avec le POLMAR II.
En 1992, un AS355 F2 est livré à St Mandrier et un autre à la base de surveillance aéroterrestre (BSA) du Havre. Un AS350 BA est affecté à Dugny. Les AS355 F1 sont convertis en F2, sauf 1.
De 1993 à 1995, renforcement des moyens en avions et équipements électroniques.
En 1996, fermeture de St Mandrier vers Hyères-Le Palyvestre.
En 2000, la disparité du parc des avions et hélicoptères entraine plusieurs réformes avec de nombreux retraits de machines.
En 2007, La Douane française remplace ses 2 Écureuils AS 350 et 4 As355 par l’EC 135 d’Eurocopter.
Les EC 135 sont équipé d’une tourelle gyrostabilisée électro-optique et infrarouge (FLIR Systems Ultra Force 2) permettant de détecter, reconnaître et identifier les cibles en mer, de jour comme de nuit jusqu’à 15 kms (8,3 nautiques). Ils reçoivent également un treuil de sauvetage de type 44301-10-x à droite et/ou à gauche, un système de flottabilité de secours, un phare de recherche de type SX16, un radar, un téléphone satellite Iridium, une capacité de vols sous Jumelles de Vision Nocturne et des skis.
En 2017, la flotte est composée de 5 EC135 (Hyères et Le Havre) et 4 AS355 (Dugny et Fort-de-France. En juin 2017, un des deux AS355 de La Martinique tombe en panne sans dommage mais devient inopérant. En 2018, un des cinq EC135 est affecté à Dugny en remplacement d’un AS355 vieillissant.
En 2019 La Douane acquière un 6ème EC135 d’occasion et décide d’en louer 3 autres pour remplacer les 2 AS355 restant et redonner à La Martinique un second appareil.
Source principale jusqu’en 2007 : « Les Douanes Françaises » par Dominique Roosens. Site helimat.free.fr