Contrairement à ce que l’on pensait début 2014, le nombre d’endroits où il est possible de voler en hélico ULM en 2021 n’a que peu évolué et est de 16 structures. Sur les treize de 2014, plus que trois existent encore. Cette classe n’a pas eu l’engouement escompté principalement à cause du prix des appareils et de leur technicité et maintenance, sans commune mesure avec les cinq autres catégories.
Plus aucun héliclub « hélico certifié » ne propose l’ULM, contre quatre début 2014. Ce ne sont plus que des structures soit 100% hélico (6), soit qui proposent d’autres classes d’ULM (9) ou d’autres activités (2). Treize proposent de la formation. L’activité principale de la plupart des centres est le vol découverte. Certains centres ne forment que les futurs acquéreurs de machines neuves ou d’occasion qu’ils vendent. C’est le cas du précurseur charismatique de ces appareils, Matthieu de Quillacq, importateur des fameux Kompress CH7 et Ranabot CH77 de chez Hélisport.
Les appareils en service pour la formation ou les vols découverte sont des Dynali H3 (10), Ranabot CH77 (3), LH212 (3 sous réserve) et CH7 (2). Le nombre de modèles est resté identique à fin 2013, plusieurs projets ayant avortés ou n’étant pas encore aboutis. Ci-après les 8 modèles existants.
Vous trouverez ci-après la liste des structures qui proposent la classe 6 en 2021, leur carte de répartition, un historique / infos et une galerie des 8 modèles en vol.
2-Liste-centre-classe-6-du-6-Oct-2021La catégorie Hélico ULM dite « classe 6 » existe depuis le 21 février 2012 en France. Les hélicoptères monoplaces avaient alors une masse max de 300 kg et les biplace 450 kg en ordre de marche. Leur puissance était limitée à 80 kW (105cv) pour les monoplace et 100 kW (132cv) pour les biplaces.
En juin 2019, la réglementation a évolué : Les masses sont passées à 330 kg et 500 kg et les puissances à 85 kW (116cv) pour les monoplace et 105 kW (143cv) pour les biplaces.
C’est la Fédération Française d’ULM, la FFPLUM qui gère cette 6ème classe d’appareils ultra légers motorisés après les paramoteurs, pendulaires, multi axes, autogyres et dirigeables.
Le cursus de formation est calqué sur celui de l’hélico PPLH, mais sans minimum d’heures. Il faut cependant compter en moyenne 30-35 heures pour un élève ab initio et autour de 20-25 heures pour un élève déjà pilote Ulm autogyre ou multiaxes principalement. Les brevets sont acquis à vie, contrairement aux hélicos et avions certifiés et il n’y a pas de suivi médical obligatoire.
Deux modèles appareils ont eu leur certification rapidement en 2012, le CH7 et le Mosquito, et à la fin de cette première année, on comptait une quinzaine d’instructeurs, tous issus de l’hélicoptère léger. Il n’y avait à ce moment là que deux endroits où il était possible de suivre une formation. Début 2014, on dénombrait six modèles d’appareils homologués (CH7, CH77, Mosquito, LH212, Cicaré Spirit et Dynali H3) et dix centres de formation.
En 2021, il y a un appareil supplémentaire, le Cicaré côte-côte CH8, mais qui a raison de 2 exemplaires en France reste anecdotique tout comme le Spirit, faute principalement à ce qu’il y ait eu un distributeur de la marque argentine digne de ce nom jusqu’à ce jour.
Les appareils les plus répandus en 2021 sont les Kompress CH7, Ranabot CH77 et Dynali H3. Le LH212 n’a pas été produit très longtemps (moins de 20 exemplaires au compte-goutte), faute à son fabricant italien. Il est depuis fin 2019 cloué au sol en France par la DGAC, suite à l’accident tragique survenu à Jean Paul Agier d’Hélitech, son ancien importateur le 24 septembre 2019.
Au niveau constructeur français, il y a eu en 2013-2014 le projet très abouti de la société française BHR Aircraft, qui avait développé à Bayonne un appareil prometteur tout en carbone, le Mustang F260. Alors que les premiers appareils devaient être livrés, à une semaine près, tout est tombé à l’eau en juin 2014. Les responsables sont partis avec les acomptes d’une dizaine de clients (préjudice de plus de 100 k€ pour certains), les aides de la région et ont laissé tout le personnel sur le carreau. L’affaire est toujours en justice et a étonnamment fait peu de bruit.
Deux projets sont en cours de développement depuis 2017 avec des innovations significatives : le HTC 130 d’Hélitech et le CR-4T de Hélyxir (ex Mosquito Europe-01). J’attend leur sortie pour vous les présenter.
Patrick