Début 2014, 40 SAMU était pourvu d’un hélicoptère d’évacuation sanitaire. Début 2021, il y a 56 SMURH (Service Médical d’Urgence Héliporté) lié à un SAMU dont 6 sont saisonniers. Les nouveaux opérationnels toute l’année sont Besançon, Rennes, Angers, Chalons, Rouen, Avignon, La Réunion, Mayotte, Tahiti, Bora Bora, Les Îles marquises et Nouméa. Les nouveaux saisonniers sont Clermont, Chambéry et La Roche-sur-Yon.
On retrouve les 4 mêmes opérateurs 7 ans après plus Héliocéan pour Nouméa. Début 2014, le SAF opérait 11 SAMU, soit 28%, Babcock (Inaer) et Mont Blanc Hélicoptères en opéraient 9 chacun, soit 23%. Hdf équipait 7 bases, soit 18% et NHV, 4 bases, soit 10%.
Début 2021, cela a bien changé. Babcock a été commercialement très agressif entre 2014 et 2018 et est passé en tête avec 26 SMURH, soit 46%. Le SAF est passé à 13 bases, soit 23%, Le Groupe Mont Blanc est passé à 14, soit 25%, NHV est descendu à 2, soit 4%. A noter que Hdf fait partie depuis 2015 du groupe HBG dont Mont Blanc Hélicoptères est la maison mère. En 2022, il va y avoir pas mal de changement, en particulier dans le sud, suite au renouvellement des marchés Rhône Alpes – Auvergne et Occitanie.
Tous les appareils sont des bi-turbines mis à disposition par les différents opérateurs avec par appareil de 4 à 6 pilotes, à peu près autant d’assistant de vol (obligatoires depuis janvier 2016) et 1 ou 2 mécaniciens permanents. Les marchés sont attribués par appel d’offres publiques passés par les Conseils Régionaux. Un appareil peut officier sur plusieurs départements voisins du sien.
Chaque machine vole en moyenne 400h par an et doit être tenu disponible 12H/24 (37 bases) ou 24H/24 (19 bases) de manière contractuelle. Quatre bases SMURH disposent de 2 appareils, dont 3 en permanence (Toulouse, La Réunion et Nouméa) et une de de façon saisonnière (Lyon).
Début 2014, l’appareil le plus répandu est l’EC135 avec 60% du parc (22 T1 et 2 T2). Suivent l’Agusta 109 avec 20% (8u), l’AS355 et le MD900/902 avec 10% chacun (4u) et l’AS365 avec 5% (2u).
Début 2021, l’EC135 est encore plus plébiscité avec 42 appareils, soit 70% du parc qui comprend en tout 60 appareils basés. Ils sont répartis en 6 T1, 26 T2/P2 et 10 T3/T3H. La part des EC135 devrait cependant baisser assez rapidement car ils sont remplacés de plus en plus souvent depuis 2018 par des EC145, plus spacieux et performants. On en compte désormais 12, soit 20% du parc. Dès 2014 sont arrivés 2 Bell 429 à Nantes et Montpellier, mais ce nombre n’a pas évolué. Il n’y a plus d’AS355. Les deux AS365 de Guyane sont toujours là, notamment grâce à leur autonomie inégalée de 4 heures à charge cabine max. Il n’y a plus qu’un AW 109 (Rouen) et plus qu’un MD 902 (NHV).
Les missions sont soit primaires : interventions sur accident ou détresses médicales, soit secondaires, c’est-à-dire pour le transfert de patient entre centres hospitaliers.
Pour certaines bases, les vols de nuit peuvent représenter jusqu’à 40% des missions. A noter que jusqu’à début 2020, et cela bien que la majorité des pilotes soient d’anciens militaires, l’utilisation de JVN (Jumelle de Vision Nocturne) était interdite aux hélicoptères des SMUR H. Cela limitait les vols de nuit à du transfert hospitalier. Une phase expérimentale d’utilisation des JVN a été lancé avec le SAF début 2020, suite à un changement réglementaire. Au demeurant, l’accès à des DZ totalement sombres en campagne restera pour un certain temps encore réservé à la Sécurité Civile et à la Gendarmerie.
L’équipage comprend le pilote et un assistant de vol + un urgentiste et parfois un infirmier ou un médecin. Il y a un mécanicien sol par machine. L’équipement intérieur est de plus en plus aussi complet que celui dans les véhicules routiers du SMUR.
Le coût d’exploitation d’une machine se situe entre 2.5 et 3M€ par an.
8-Liste-helicos-SAMU-Avril-C-2021En France, les premières équipes mobiles de réanimations furent créées en 1955 et la première antenne de secours aux blessés de la route en 1957 (Salon de Provence).
La première évacuation sanitaire médicalisée en France en hélicoptère eu lieu en 1958 à Toulouse avec une Alouette II.
En 1960, l’implantation d’antennes de réanimations routières est définie par circulaire ministérielle. Leurs réussites entrainent leur multiplication dès 1965 avec la création la même année des Services Mobiles d’Urgence et de Réanimations, les SMUR, attachés aux hôpitaux. (Décret envers 240 hôpitaux en décembre 1965).
A partir de 1966, création des SAMU pour coordonner les SMUR avec un centre de régulation médicale des appels. Le SAMU de Strasbourg est créé en 1969, ceux de Reims, Amiens et Dijon en 1970, Créteil et Montpellier en 1971, Rouen en 1975…
Le n° national, le 15 est créé en 1978 sur décision ministérielle en complément du 17 et 18.
En 1983, pour la première fois en France un hélicoptère civil est mis à disposition permanente d’un SAMU; c’est le début des EVS (évacuation sanitaires) héliportées à l’hôpital de Créteil. (Hélicap)
Ce n’est qu’en 1986 que les SAMU obtiennent un réel cadre réglementaire par une loi à part entière.
Patrick
Source principale immatriculations : Groupe facebook « hélisecours » de Franck Cohen